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Le ‘Grand Remplacement’

On a beaucoup parlé de l’évolution démographique dans les pays occidentaux avec l’expression « Grand Remplacement » créée par l’écrivain français Renaud Camus en 2011 pour décrire le processus. Certains y voient une théorie raciste d’extrême droite où les noirs remplacent les blancs, mais ce débat n’a rien à voir avec la couleur de peau. Il s’agit de savoir si les populations occidentales historiques et en particulier européennes sont remplacées par d’autres venant d’ailleurs. En Europe occidentale, il est absurde de prétendre que la même population existe aujourd’hui par rapport à la situation il y a 40 ans. En ce qui concerne le nombre total, le changement est encore plus rapide, par exemple au Royaume-Uni où la population a augmenté de 10 millions depuis 2001.

Les statistiques disponibles prouvent que les profils démographiques ont radicalement changé et toute personne non convaincue n’a qu’à regarder les scènes de rue de films ou de vidéos des années 1980-90. Ensuite il suffit de comparer la situation dans les mêmes quartiers aujourd’hui. Ce n’est pas un processus compliqué et comme exemples pour prouver ce changement, étant blanc et anglais est maintenant une minorité de la population de Londres et il y a plus de mosquées que d’églises dans le département de Seine St. Denis au nord de Paris. Si l’expression « grand remplacement » est inacceptable, alors « modification démographique majeure » ou un autre euphémisme pourrait être plus politiquement correct, mais les faits demeurent. Plus de 60% des Français pensent que le grand remplacement est plausible et les idées du Président Macron sur la réinstallation des immigrés dans les villages français ajoutent du poids à la théorie puisque la justification est que la population locale en diminution est remplacée précisément par d’autres.

Les chiffres officiels en France parlent d’eux-mêmes. Selon l’Insee, seuls 3,1% des immigrés de 80 ans et plus ont une origine extra européenne (eux-mêmes, leurs parents ou leurs grands-parents) contre 29,6% des 0-4 ans. Sur une population de 67,6 millions, 19 millions de personnes sont des immigrés selon la définition des 3 générations et la tendance est incontestable. (Les immigrés d’origine européenne est en légère baisse. Les italiens, espagnols, portugais et polonais ne viennent plus en France pour travailler comme avant.) Ceux qui nient encore cette évolution radicale de la démographie extra-européenne pourraient aussi bien arrêter de lire ici; pour les autres, il y a un sujet à débattre d’urgence

Ce changement est-il souhaité par les dirigeants politiques occidentaux ?

Les politiciens ont été (sans surprise) ambigus, certains considérant l’immigration de masse comme une chance pour la société. D’autres accueillent l’immigration sans y croire vraiment, mais cherchent des votes parmi ceux qui arrivent, suggérant même que les étrangers devraient voter aux élections locales sans accord réciproque avec les pays d’origine. D’autres sont indifférents ou prétendent de l’être et évitent la discussion de ce sujet controversé. Certains qui s’opposent à l’immigration en soulignant les conséquences économiques et sociales sont immédiatement qualifiés de racistes par les médias et sur les réseaux sociaux sans aucune considération des questions.

Justifications de l’immigration :

faire des emplois que la population autochtone évite ou à cause de pénuries de personnel dans divers secteurs mal rémunérés. Le problème est que la proportion d’immigrants récents qui travaillent est considérablement inférieure à la moyenne de l’ensemble de la population (66% par rapport à 50% en France) et que de meilleures conditions de travail et salaires pourraient être plus appropriés. Comme mentionné, une petite minorité d’immigrants possèdent des compétences spécifiques, par exemple lorsqu’une pénurie de personnel médical conduit à des remplacements africains, roumains ou indiens. Cependant, on peut se demander si cela est moralement justifié, compte tenu des conditions médicales dans les pays d’origine.

vouloir aider les moins fortunés, une idée commune à toutes les religions monothéistes et quelque chose qui en principe devrait être encouragé. Cependant, certaines de ces personnes aidées ne sont pas dans des situations particulièrement mauvaises, arrivant avec les derniers smartphones et habillés en streetwear des marques connues. Comme les pays occidentaux sont généralement plus riches que les autres, le simple fait d’ouvrir les frontières à tous transforme les pays en espaces géographiques comme les aéroports internationaux avec une immigration incontrôlée et un changement complet de société.

aider les vrais réfugiés qui craignent pour leur vie chez eux ; dans ce cas, presque tout le monde convient qu’il est souhaitable d’aider, mais il s’agit d’une minorité relativement faible de ceux qui arrivent et là encore, il y a une obligation de s’intégrer et certains disent de s’assimiler. Les réfugiés authentiques font précisément cet effort, d’autres non, prétendant être mineurs ou prétendant faussement être en danger imminent chez eux. De plus, les familles se joignent aux migrants, légalement ou non, parfois avec des épouses multiples. Réunir les familles est peut-être une autre bonne idée, mais elle a mené à l’immigration bien au-delà de ce qui était prévu.

la haine de soi, un comportement tabou et sous-estimé qui frôle la maladie mentale, où certains politiciens sont mécontents des blancs ‘de souche.’ Ces politiciens considèrent que la société occidentale est responsable de tous les problèmes du monde et devrait être détruite ou au moins radicalement changée par les idées culturelles marxistes ; on le voit tous les jours les attaques contre les familles traditionnelles, les sexes, l’histoire d’un pays, son système d’éducation et ainsi de suite. C’est le discours de la ‘créolisation’ de la société.

la réduction des taux de natalité et l’augmentation de l’espérance de vie, c’est-à-dire moins de personnes travaillant en proportion de la population totale avec des immigrants nécessaires pour travailler, payer des impôts et ainsi maintenir le système social et économique. Une alternative est de travailler plus longtemps, une idée politiquement explosive telle que vue en France au moment de la rédaction, mais pas considérée comme controversée ailleurs en Europe où chaque pays a repoussé l’âge officiel de la retraite. Un autre choix est de réduire les prestations sociales ou d’augmenter les impôts, impopulaires partout. On peut essayer d’encourager les taux de natalité parmi les populations autochtones par de meilleures crèches, aides financières pour les parents etc.; non seulement cela coûte cher, mais pour de nombreuses raisons sociales est peu probable.

Problèmes d’intégration – scénarios lorsque les immigrants arrivent :

ils deviennent « plus royalistes que le roi » et copient la culture locale au point de nier la leur. Cela s’est produit surtout, mais pas exclusivement avec l’immigration juive dans une tentative d’obtenir l’acceptation et d’éviter l’antisémitisme. (Les résultats ont été très infructueux comme l’histoire européenne montre.) Quoi qu’il en soit, il n’y a aucune raison pour que les immigrants nient leur propre culture, quelle qu’elle soit, à moins qu’elle ne soit absolument incompatible avec les coutumes locales comme les mariages forcés ou le fait de tuer ceux qui changent de religion.

ils acceptent le modèle français d’assimilation où les comportements religieux et culturels doivent rester complètement privés et où l’espace public doit rester neutre dans l’intérêt général de l’égalité par l’uniformité publique. Ce modèle est souvent rejeté aujourd’hui, un exemple spectaculaire étant la question des burkinis dans les piscines municipales. Un peu de bon sens est nécessaire ; l’assimilation est encore parfaitement possible si les immigrants chinois en France préfèrent la cuisine chinoise et non française ou si les juifs et les musulmans ne mangent pas de porc ni ne célèbrent Noël. 

ils gardent leurs propres coutumes, parfois en essayant de vivre comme la population autochtone, mais sans accepter la neutralité de l’espace public. Beaucoup dans le monde anglo-saxon diraient que c’est un compromis nécessaire et qu’il est irréaliste que cela change dans les pays où cette situation existe déjà. Même dans le modèle d’assimilation français, il existe des manifestations publiques de différences culturelles comme les festivals de Chinatown à Paris. Les hommes politiques adressent leurs vœux aux groupes religieux pour leurs différents jours saints, mais « curieusement » pas toujours pour les chrétiens majoritaires (voir ci-dessus et le rejet tabou de tout ce qui est occidental).

ils se contentent de reconnaître la culture de la population autochtone, mais n’essaient pas d’en faire partie en passant presque tout leur temps avec ceux qui pensent la même chose. Ce point de vue existe parmi quelques minorités minuscules comme les juifs orthodoxes, les gitans et les chrétiens vivant dans les monastères. Compte tenu de la taille de ces groupes mentionnés, cela pourrait être souhaitable ou non, mais n’a que peu de conséquences sur la vie publique pour la grande majorité. Cependant, cette idée existe aussi dans de nombreuses communautés musulmanes des villes européennes…

ils peuvent ouvertement rejeter la culture majoritaire ou même la haïr, accompagnée ou non de prosélytisme. C’est l’islam politique avec son rejet des règles juridiques générales s’appliquant à chacun puisqu’ils considèrent leur propre culture et la loi coranique comme supérieure. Ces idées islamistes se sont répandues, bien qu’il ne soit pas suggéré que chaque musulman vivant en Europe partage cette approche. Cependant, certains la partagent et ne font plus aucune tentative de cacher leurs opinions. Encore pire, les jeunes musulmans en Europe partagent ces opinions bien plus que leurs grands-parents.

Que se passe-t-il ensuite ?

Avec les voyages internationaux et la politique de certains pays avec les frontières plus ou moins ouvertes, l’immigration ne va pas cesser. Un retour à l’immigration contrôlée et choisie est possible, c’était la situation historique partout jusqu’à récemment où les gouvernements nationaux décidaient la politique d’immigration pour leurs propres pays. Cette situation était considéré comme absolument démocratique et logique. Des accords en matière peuvent exister entre des pays où leurs intérêts convergent de sorte que, dans l’Union européenne, la politique nationale d’immigration a été remplacée, théoriquement, par la même politique dans 27 États membres. (En réalité, de nombreux pays d’Europe centrale et orientale appliquent leurs propres règles et il n’est pas certain que le public européen apprécie cette politique qui fut une raison fondamentale du Brexit.) Les Nations Unies adoptent des résolutions selon lesquelles l’immigration est un droit de l’homme, mais leurs opinions ne sont pas juridiquement contraignantes en droit international. Les militants pour le climat qui considèrent que le monde va bientôt se terminer suggèrent que des millions de réfugiés climatiques arriveront à l’Ouest en fuyant l’excès de chaleur (1° C depuis 150 ans) ou la hausse du niveau de la mer (3 mm par an.) Les cochons volent aussi…

Les tensions sociales sont élevées dans de nombreux pays occidentaux avec certains avertissant des troubles civils, de l’effondrement de la société ou même du risque de guerre civile. 2 scénarios sont possibles : soit les politiciens poursuivent leur politique de l’autruche, soit ils réagissent à l’opinion publique. Les récentes victoires électorales en Suède et en Italie des populistes nationaux ainsi qu’en Pologne et en Hongrie depuis de nombreuses années ont conduit à changer les attitudes et les lois à l’égard de l’immigration incontrôlée et souvent illégale. Au Royaume-Uni des accords ont été signé avec le Ruanda pour le transfer de certains migrants illégaux, en Israël le même accord existait avec le Ruanda et l’Ouganda, en Australie les immigrants sont envoyés vers les îles pacifiques etc. Dans tous les cas les tribunaux sont saisis afin d’empêcher ce genre de politique qui est parfois abandonnée. Au Danemark, la gauche politique du gouvernement a des règles strictes à ce sujet, de sorte que la question n’est plus simplement pour ce qu’une grande partie de la gauche décrit comme la droite « extrême ». De plus, ils ont peu de doutes aujourd’hui sur le lien entre l’immigration illégale, souvent des enfants de moins de 18 ans, et la criminalité.

On nous proclame que la diversité est une bonne idée, mais ceci est souvent déconnectée de la réalité. Au contraire, la diversité est une faiblesse grave conduisant à la division et la tension si les différents groupes sont en désaccord sur les bases de civilisation sur lesquelles la société en question existe. C’est un constat peut-être regrettable, mais c’est ainsi et il y a relativement peu d’exemples des gens de cultures radicalement différentes vivant harmonieusement. En outre, la diversité ne peut pas s’appliquer uniquement aux cultures occidentales, car si c’est une si bonne idée, alors logiquement les Chinois devraient encourager l’immigration africaine ou arabe et les Africains et les Arabes encourager l’immigration européenne, etc. Prétendre que le remplacement de la population ne se produit pas dans certains pays occidentaux prouve tout simplement le dicton sur les aveugles qui ne veulent pas voir et les sourds qui ne veulent pas entendre.

Prétendre qu’il n’y a rien à discuter et que les problèmes de société vont disparaître est la politique d’autruche par excellence.